Lorsque l’on est analyste d’affaires, le contact quotidien avec d’autres personnes de l’entreprise est inévitable, mais lorsqu’on souffre de timidité, cela peut constituer une véritable épreuve. La psychologue et coach professionnelle Francesca Lungescu nous donne ses conseils pour relever le défi.
Dédramatiser la situation
Pour une personne timide, établir un contact en personne ou téléphonique constitue toujours une source d’angoisse. Francesca Lungescu suggère de dédramatiser la situation. « On essaie de remplacer les pensées négatives du genre « que va-t-il penser de moi ? » ou « il va me juger » par des pensées positives, correspondant davantage à la réalité : « nous sommes dans la même équipe, c’est normal que je le contacte », « j’ai besoin de son aide, mais il a sûrement aussi besoin de mon aide », etc. »
Poser des questions
Une autre manière de réduire le stress d’une conversation est de prendre conscience que cette conversation ne repose pas sur un, mais deux interlocuteurs. C’est pourquoi Francesca Lungescu invite les personnes timides à poser des questions pour alimenter la conversation. « On demande où est rendu le projet, ce qui va bien, etc. Le conseil est également bon pour les présentations orales. Dans ce cas, le but n’est pas de parler sans arrêt pendant une heure. C’est bon d’impliquer les gens dans la pièce, de leur poser des questions, de les inviter à intervenir. Ainsi, toute l’attention ne repose pas uniquement sur nous. »
Préparer ses interventions
Autre outil des gens timides : la préparation. « Une façon de se préparer à une rencontre, explique la coach professionnelle, c’est de structurer son message sur papier, en le mettant sous forme de liste. C’est également bon de répéter seul à haute voix ou de s’entraîner avec quelqu’un. »
On peut ici demander l’aide d’un mentor, d’un coach professionnel ou d’un collègue en qui on a confiance, afin d’obtenir de la rétroaction. Voilà qui permet d’apprivoiser le « jugement » d’autrui dans un contexte sécurisant.
S’exposer graduellement
Si on désire combattre davantage la timidité, Francesca Lungescu suggère de s’exposer graduellement à des situations de plus en plus stressantes ou difficiles. « Une bonne manière d’y aller progressivement, c’est de commencer à l’extérieur du travail. Pendant un 5 à 7 professionnel, on peut se fixer l’objectif de parler à au moins une nouvelle personne pendant l’activité. Ça peut aussi se faire en famille ou entre amis, pendant un souper. On se donne le défi de prendre la parole plus d’une fois. »
Travailler sur sa petite voix intérieure
En conclusion, la psychologue invite les gens timides à ne pas être trop durs envers eux-mêmes. « Quand on fait un bon coup, on doit prendre le temps de se féliciter intérieurement. Notre discours interne pour ne pas être uniquement négatif, il doit aussi refléter nos forces, nos qualités et nos bons coups! »