Le recours à des chasseurs de têtes dans le secteur des TI est de plus en plus répandu, étant donné la rareté de la main-d’œuvre. Comment fonctionnent ces « chercheurs de talents », et quoi attendre d’eux ?
Avec la pénurie de main-d’œuvre, les professionnels du secteur des TI sont une denrée rare et les entreprises n’hésitent plus à faire appel à des chasseurs de têtes pour trouver la perle rare, quitte à piocher dans les effectifs des concurrents. « Le défi d’un chasseur de têtes est de satisfaire à la fois les besoins de l’entreprise et du spécialiste en TI, confie Xavier Thorens, président de Thorens Solutions, une firme spécialisée dans la « chasse de têtes ». On ne recherche pas des candidats qui veulent changer d’emploi seulement pour un meilleur salaire, mais des professionnels qui vont intégrer l’entreprise et y rester. »
Comment s’y prennent-ils ?
Lorsque les chasseurs de têtes sont en quête de candidats, ils utilisent notamment les réseaux sociaux comme LinkedIn ou Twitter, ainsi que d’autres techniques de sourcing. Mais pour être repéré par l’un de ces recruteurs, encore faut-il que les chercheurs d’emploi soient visibles. Non pas que le candidat doive inscrire en grosses lettres qu’il recherche un nouvel emploi, mais il doit aider le spécialiste du recrutement à repérer son profil parmi les milliers qui pullulent sur internet.
« Pour augmenter sa visibilité, le candidat doit mettre en avant certaines informations dans ses profils sociaux afin qu’on puisse le trouver, explique Xavier Thorens. Le plus important dans le secteur des TI ce sont les technologies qu’il maîtrise. Cela peut également aider sa candidature si son profil comporte une fiche descriptive de ses compétences et ce qu’il vise. S’il veut rester discret, il peut enlever les notifications, permettant ainsi tout changement sans alerter son réseau. »
Un processus d’embauche plus compliqué
Lorsque le profil d’un candidat est retenu, le chasseur de têtes doit encore s’assurer de sa compatibilité avec l’entreprise. Pour la déterminer, le chercheur d’emploi passe de nombreuses entrevues et tests. « Nous effectuons plusieurs rencontres afin d’établir s’il a bien les compétences énumérées dans son CV, quelles sont ses aptitudes relationnelles, et si sa personnalité conviendrait à l’environnement de travail visé. Nous évaluons également ses compétences techniques grâce à des tests. »
Une fois cette étape validée, le professionnel en TI rencontre l’entreprise et passe un test de psychométrie. Enfin, le candidat et l’entreprise entreront dans une phase de négociation des conditions de travail.
Certes, le processus de recrutement est long, mais il permet de s’assurer que le candidat et l’entreprise vont poursuivre ensemble pendant un certain temps. Cette alliance durable est d’autant plus importante pour le professionnel en TI. « Pour valider la maîtrise d’une technologie, il faut au moins trois ans, raconte Xavier Thorens. Donc pour avoir de la crédibilité sur le marché, le professionnel TI doit passer plusieurs années sur chaque mandat. » La patience est donc le mot d’ordre en TI !
Lien de l’entreprise : https://thorens-solutions.com/fr/