Outils de communication virtuelle – Les technologies de l’information utilisées dans les entreprises suscitent la grogne des salariés du monde entier. L’étude « Changer le mode de conversation au travail » d’Alcatel Lucent indique que ces derniers se plaignent de plus en plus des outils de collaboration virtuelle mis à leur disposition.
Communiquer et collaborer avec les autres est devenu primordial pour performer dans le monde du travail. 93 % des salariés interrogés par Alcatel Lucent partagent ce sentiment. Menée dans 51 pays, auprès de 2 000 travailleurs du savoir et plus de 750 responsables IT, l’étude « Changer le mode de conversation au travail » indique encore que 74 % des sondés sont aujourd’hui persuadés que les technologies de communication avancées pourraient leur permettre d’accroître leur engagement et leur productivité. Parmi les outils qu’ils plébiscitent figurent notamment la communication unifiée, la visioconférence, la collaboration vidéo et la messagerie instantanée.
Pourtant, seulement 33 % des personnes interrogées déclarent avoir accès aux outils de réunion virtuelle et de collaboration. Arnaud Kraaijvanger, vice-président Marketing de l’activité Entreprises d’Alcatel-Lucent, constate qu’« aujourd’hui, les employés ont clairement un sentiment de frustration vis-à-vis des moyens dont ils disposent. »
Des systèmes IT trop complexes
Florent Francoeur, président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, remarque pour sa part que « dans les entreprises canadiennes, les employés se retrouvent face à une multitude d’informations et d’outils. Il y a trop de données et de canaux différents. » Un point sur lequel s’accordent les travailleurs sondés par Alcatel Lucent puisque près de la moitié d’entre eux estiment que la gestion des communications est inadaptée et que les différents canaux sont mal intégrés. Ils sont ainsi 46 % à déclarer perdre plus de 30 minutes chaque jour dans la recherche d’informations. « Le vrai problème, c’est qu’il n’existe pas d’outil de gestion adéquat permettant de rassembler et de sélectionner l’information de manière effective et productive », appuie Florent Francoeur.
Selon l’étude, ce phénomène s’explique en grande partie par la complexité des infrastructures existantes et la difficulté croissante des services informatiques à gérer des réseaux de plus en plus vastes. Ainsi, seuls 40 % des responsables IT estiment disposer d’outils suffisamment efficaces pour gérer la performance des différentes applications de leur organisation.
Une mutation profonde du monde du travail
L’enquête met également en lumière une autre tendance de fond : « jusqu’à l’arrivée de ces nouvelles technologies, l’innovation venait de l’entreprise elle-même ; que ce soit au niveau des marques d’ordinateurs, des téléphones portables ou des logiciels, observe Arnaud Kraaijvanger. Les stratégies de communication déterminaient les outils dont disposait le travailleur. C’était une organisation beaucoup plus centrale. »
Or, pour le vice-président Marketing de l’activité Entreprises d’Alcatel-Lucent, aujourd’hui tout est différent, les salariés sont devenus des « consommateurs-travailleurs » qui choisissent les outils correspondant à leurs besoins pour ensuite s’en servir dans un cadre professionnel. « Il est maintenant courant de voir des salariés utiliser un modèle de téléphone privé sur leur lieu de travail, ajoute-t-il. À titre d’exemple, plus de 50 % des détenteurs d’iPad l’imposent dans leur entreprise comme outil de communication privilégié. »
Un phénomène qui pourrait grandement changer la donne dans le monde de l’entreprise : « ces nouveaux moyens de communication peuvent créer un environnement de travail beaucoup plus productif, analyse Arnaud Kraaijvanger. D’une part, parce que les salariés les ont choisis et qu’ils maîtrisent leur utilisation. Et d’autre part, parce qu’ils offrent plus de services pour les collaborateurs et par extension pour l’entreprise. »