La révolution numérique et le développement des réseaux sociaux ont fondamentalement transformé les modes de communication en entreprise. Un défi à relever pour les organisations européennes.
Messageries instantanées, réseaux sociaux, outils collaboratifs en ligne et vidéoconférence ont gagné du terrain en entreprise, au détriment des moyens de communication plus traditionnels. Le constat de l’étude menée pour la société Canon par ICM est sans surprise, mais il apporte un éclairage nouveau sur les disparités qui existent au sein des organisations qui les utilisent. Menée dans 8 pays européens, l’enquête analyse, sur les cinq dernières années, l’évolution des tendances et des usages des nouvelles technologies ainsi que les changements qui en découlent. On y apprend notamment que d’une manière générale, 8 personnes sur 10 utilisent davantage les plates-formes en ligne pour leur travail, mais que d’importantes disparités existent entre les pays. La France et les Pays-Bas sont ainsi les plus lents à adopter les modes de communication numériques. Seules 72 % et 71 % de leurs entreprises utilisent les systèmes de communication en ligne plus fréquemment qu’il y a 5 ans, quand les organisations suisses (83 %), britanniques (82 %) et finlandaises (83 %) se partagent la tête du classement. Par ailleurs selon une autre étude réalisée par Alcatel, les employés trouvent souvent les nouveaux systèmes TI trop complexes à utiliser.
Le téléphone de bureau délaissé au profit d’Internet
Au niveau des outils traditionnels, la dégringolade est avérée : 22 % des travailleurs utilisent nettement moins leur téléphone de bureau, 15 % admettent accorder beaucoup moins de temps aux entretiens individuels et 32 % déclarent avoir limité les déjeuners professionnels. Les échanges par courriels rendent d’un côté les conversations avec les clients plus fréquentes, mais de l’autre, elles se substituent de plus en plus aux interactions physiques.
Les entreprises européennes reconnaissent que ces flux d’informations sont difficiles à encadrer. Une majorité d’entre elles indique peiner à mettre en œuvre une stratégie globale de communication interne et externe, apte à gérer et exploiter au mieux les quantités de données.