Le portrait de l’emploi dans les TI et l’informatique

Le Conseil des ressources humaines du logiciel présentait récemment les résultats de l’enquête nationale sur le marché de l’emploi canadien dans le secteur des technologies de l’information. Portrait d’une industrie de pointe.

La retraite des baby-boomers concerne moins le secteur des technologies de l’information, la main-d’œuvre étant en moyenne âgée de 36 ans. Les gestionnaires en ont 40. C’est un monde d’hommes, les femmes ne comptant qu’à peine plus du quart des emplois dans les TI. Elles sont toutefois nettement majoritaires dans le groupe des rédacteurs, où elles comptent 74% des employés et la conception graphique et illustration (61%).

Pour les chercheurs d’emploisInternet constitue la principale source de renseignements sur les emplois (66%); ce moyen étant plus important que le réseautage informel (58%) et les annonces classées dans les journaux (53%). Pour leur recrutement, toutefois, les employeurs utilisent principalement la recommandation d’employés, le bouche-à-oreille et les curriculum vitae non sollicités.

Plus la firme est grande, plus elle couvre un large territoire pour recruter son personnel en TI, tandis que le manque d’expérience constitue le principal obstacle à l’embauche.

Les minorités visibles ont encore peu de place dans ce domaine. Le secteur public québécois compte peu de minorités visibles (3%) par rapport à l’Ontario (25%). Les personnes handicapées et les autochtones sont encore moins présentes.

Les employés travaillent 41 heures par semaine dans le secteur public et 44 heures dans le privé, pour une moyenne de 43,2. Les semaines de travail démesurément longues semblent donc l’exception. La moitié des employés détient un diplôme universitaire et le quart détient un diplôme collégial ou l’équivalent.

Les bacheliers ne détiennent pas nécessairement leur diplôme en technologie de l’information, loin de là. L’informatique vient au premier rang (27%), suivi du bloc Arts, sciences humaines ou sciences sociales (24%). Regroupés, les divers secteurs du génie constituent une bonne pépinière pour les employeurs (32%).

Les compétences spécifiques pour un emploi en TI sont certes importantes, mais les compétences en analyse et en communications le sont plus encore, tandis que les besoins en formation portent principalement sur la programmation et la gestion de projets. Ils sont principalement comblés de façon autodidacte ou informelle par les discussions avec les collègues ou superviseurs.

Le salaire moyen annuel en informatique et TI oscille autour de 62 000$. Il varie toutefois considérablement selon les régions, passant de 44 231$ dans les Maritimes à 76 639$ dans celle d’Ottawa-Gatineau. Pour six travailleurs sur dix, ce salaire comporte des avantages tels que primes, option d’achat d’actions et partage des profits. Les primes sont particulièrement désirées, et de loin!

Les emplois contractuels sont peu utilisés, on n’en retrouve moins de 10% dans les grandes et moyennes entreprises, mais 17% dans les petites. Les entreprises privées perçoivent peu d’intérêt à transformer les contractuels en employés salariés, alors que l’on dénote un intérêt beaucoup plus grand dans le secteur public.

Avis aux employeurs qui veulent éviter le roulement de personnel : ce sont les projets intéressants qui motivent les employés à changer d’emploi, plus encore que le salaire. Vive l’innovation!

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