Personne n’est à l’abri d’un excès de mauvaise humeur pour une raison passagère (ordinateur défectueux, client lunatique, patron irascible…). Toutefois, lorsque cette aigreur perdure, elle peut facilement laisser place à un certain négativisme qui va affecter l’environnement de travail des salariés. Ne tardez pas à réagir et posez les bons gestes avant qu’il ne soit trop tard.
Causes et conséquences
Quelle que soit la source de la négativité, elle va souvent se révéler au travail. C’est ainsi que, d’après Statistique Canada, 47 % des travailleurs canadiens estiment que « leur travail est l’élément le plus stressant de leur quotidien ». Pas étonnant que votre cher collègue, Dany, se montre négatif par rapport au nombre de tâches à accomplir, au peu de récompenses qu’il se voit octroyer au vu des efforts fournis, aux tâches peu gratifiantes qui lui sont confiées, à la discrimination dont il fait preuve, aux équipements peu adaptés dont il bénéficie… Conclusion, Dany est un collègue frustré et colérique; sa créativité et son enthousiasme ne sont plus à la hauteur des attentes; l’ambiance de travail devient invivable. Merci Dany!
Comment s’autoconditionner?
Si vous êtes le Dany en question, agissez rapidement pour éviter une telle escalade de négativité dans l’entreprise. Sachez tout d’abord reconnaitre vos propres pensées négatives (frustration, peur, colère…) pour mieux les gérer et évitez de les refouler, car elles réapparaitront avec toujours plus d’intensité. Alors que la solution à court terme est de faire descendre le niveau de stress – en faisant une marche, en inspirant et expirant profondément –, celle à moyen terme serait d’engager le dialogue avec vos collègues ou votre responsable pour les informer de vos sources de frustration. Par ailleurs, n’oubliez pas que des petits gestes simples ou certains ajustements dans votre routine peuvent apporter des bienfaits que vos collègues sauront apprécier : optez pour une vie plus saine en portant une attention particulière sur la nourriture et le sommeil, efforcez-vous d’inscrire dans un carnet des éléments positifs de votre vie ou encore des belles réalisations qui vous apporteront fierté et paix.
Et la négativité des autres?
Vous avez dû vous rendre compte que votre Dany pouvait, à lui seul, mettre toute une ambiance d’équipe par terre. Ne laissez pas cette négativité s’installer, essayez de la gérer au mieux. Tout d’abord, rappelez-vous que les problèmes ne sont pas liés à la personne de Dany, mais bel et bien à ces actes et à son comportement. Tentez de lui expliquer que ces actions nuisent à la bonne marche de l’équipe. Ensuite, évitez de prendre part aux commérages, de parler négativement des collègues, préférez alors tourner les talons ou orienter la conversation vers un sujet plus positif ou consensuel. Et si Dany est votre subordonné? Il vous reviendra alors de gérer ses critiques incessantes, son mauvais esprit latent ou encore ses remarques désobligeantes afin de préserver un climat de travail serein. Allez-y par étapes : commencez par l’écouter (ses complaintes sont une façon d’attirer votre attention), ensuite rappelez-lui les règles auxquelles chaque salarié est soumis, puis abordez la phase résolution en lui demandant sa solution (souvent le négatif critique sans jamais rien proposer) et enfin, le cas échéant, prenez des mesures disciplinaires qui pourraient aller… jusqu’au licenciement.
Le positivisme étant aussi contagieux que le négativisme, pourquoi ne pas privilégier cette option? De plus, comme le précise Alexander Lockhart, homme politique américain du 19e siècle : « Une personne optimiste ne refuse pas de voir le côté négatif des choses; elle refuse de s’attarder dessus. »
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