Selon une récente étude, la grande majorité des emplois en technologies de l’information se trouvent dans les métropoles canadiennes. Est-il possible, dans ce cas, de travailler dans le domaine si l’on veut habiter hors des grands centres ?
« Pour notre part, 95 % de notre activité se concentre dans le grand Montéal », confie Geneviève Lavoie, vice-présidente chez Meritek Recrutement TI, une agence de placement informatique. Mme Lavoie explique que l’agence a bien quelques demandes d’entreprises en TI basées à Sherbrooke ou à Trois-Rivières, « mais c’est très difficile de répondre à la demande des employeurs, car il y peu de candidats en région, ou qui sont prêts à y aller », explique-t-elle. Au contraire, d’après son expérience, ce sont plutôt les travailleurs en TI qui proviennent des régions qui se déplacent pour venir travailler dans les grandes villes. Et ils le font souvent tout de suite après leurs études, car ils savent que c’est à Montréal, à Longueuil et à Laval que l’activité en TI est la plus forte.
D’après l’étude d’Indeed, ailleurs au Canada, un emploi sur trois en TI se trouve à Toronto, dont un sur 10 lié aux technologies. Montréal se retrouve au deuxième rang, avec 18 % des emplois en TI du pays. Ce palmarès est suivi de proche par Ottawa (6 %) et Calgary (4 %). Comme type d’emplois dans le domaine, les métiers les plus recherchés par les entreprises de TI sont les ingénieurs en assurance de la qualité, les ingénieurs en logiciel, les spécialistes du contenu web, les ingénieurs fiabilistes ainsi que les développeurs.
Selon Alteo, une agence de recrutement spécialisée en informatique basée à Montréal, « l’industrie des TIC fournit 120 000 emplois dans le Grand Montréal sur un total d’environ 170 000 au Québec, avec une forte concentration dans l’île de Montréal elle-même ». On peut aussi lire sur le site web de l’agence qu’au total, le domaine compte autour de 3 000 entreprises dans la région.
« On a quelques candidats en région qui veulent y rester, mais c’est assez rare », avoue Mme Lavoie. Il est donc possible de rester en région et travailler en TI, mais disons que l’offre et la demande sont beaucoup plus ténues… au Québec comme ailleurs au pays.