Après s’être stabilisé en avril, le nombre d’emplois augmente de nouveau au Canada, selon les données de la plus récente Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada.
Cette hausse est liée à l’augmentation du travail à temps plein chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans (53 000, soit une hausse de 10 %) et chez les femmes âgées de 25 à 54 ans (63 000, soit une hausse de 1,2 %). Elle concerne surtout le commerce de gros et de détail et s’est concentrée en Alberta.
L’emploi a également augmenté à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard, tandis qu’il a diminué au Nouveau-Brunswick et n’a que peu varié dans les autres provinces.
Statistique Canada observe que le nombre d’employés et employées dans le secteur public a crû de 108 000 en mai. Une tendance qui s’explique par l’augmentation du nombre d’employés et employées dans les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale.
Le nombre de travailleurs et travailleuses dans le secteur privé a, quant à lui, baissé de 95 000, principalement en raison de la baisse des effectifs travaillant dans la fabrication.
Hausse chez les groupes appartenant aux minorités
Statistique Canada note une augmentation notable de l’emploi chez les femmes des Premières Nations depuis un an, soit une hausse de 10,4 points de pourcentage qui l’a fait atteindre 70,1 %.
Le nombre d’emplois du groupe des femmes sud-asiatiques a connu une augmentation de 6,3 points de pourcentage, et le taux d’emploi est ainsi passé à 75,2 %. Chez les hommes métis, l’EPA révèle que ce dernier a connu une hausse de 4,9 points de pourcentage pour atteindre 84,1 %, et une augmentation 4,0 points de pourcentage pour atteindre 91,4 % chez les hommes philippins.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces évolutions des taux d’emploi chez les groupes appartenant aux minorités, tels que les variations dans la composition de l’emploi en fonction du secteur et de la profession.
Le taux de chômage baisse à un niveau record
Le taux de chômage a légèrement baissé par rapport au mois d’avril (0,1 point de pourcentage) et s’établit à 5,1 %, un nouveau creux record, et ce, pour un troisième mois consécutif.
Le taux de chômage ajusté – qui comprend les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n’en ont pas cherché un – a reculé de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 7,0 %. Il s’agit du plus faible taux enregistré depuis que des données similaires ont commencé à être diffusées, en 1976.
Par ailleurs, le chômage de longue durée a représenté 19,7 % de l’ensemble du chômage en mai. Cet indicateur est en hausse par rapport au mois de février 2020.