La levée progressive des restrictions sanitaires d’un océan à l’autre a permis aux restaurants et aux commerces, entre autres, de rouvrir et de faire reculer le chômage en juin 2021.
Le taux de chômage est tombé à 7,8 % en juin au Canada, alors qu’il était de 8,2 % en mai. Il s’agit du deuxième plus faible taux de chômage depuis le début de la pandémie, après celui de 7,5 % enregistré en mars dernier, selon la plus récente Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada.
C’est surtout l’augmentation du nombre d’emplois à temps partiel (+ 230 700) dans les secteurs de vente au détail et de services alimentaires qui explique ce redressement. Les jeunes de 15 à 24 ans ont notamment profité des emplois à temps partiel créés en début d’été.
Au Québec, il s’est créé 72 000 emplois supplémentaires en juin. Le taux de chômage a reculé à 6,3 %. En Ontario, 117 000 postes ont été créés et le taux de chômage s’établit maintenant à 8,4 %.
Au total, 101 000 emplois sont apparus dans les seuls services d’hébergement et de restauration, le meilleur gain de ce secteur depuis juillet 2020, surtout au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Le nombre de Canadiens travaillant à domicile a toutefois diminué de 400 000 en juin pour s’établir à 4,7 millions. Le nombre d’emplois à temps plein a aussi reculé de 33 200 au Canada.
Perspectives encourageantes pour les travailleurs saisonniers
Statistique Canada prévoit qu’au « cours des prochains mois, les nouveaux assouplissements des restrictions de santé publique entraîneront probablement une relance continue de l’économie et une reprise des activités commerciales ».
Pour l’instant, les étudiants sont actifs cet été. Le nombre d’emplois a augmenté de 164 000 (+ 7,1 %) chez les jeunes de 15 à 24 ans. Il s’agit de la plus forte croissance en un seul mois pour ce groupe d’âge depuis juillet 2020.
Les perspectives d’emplois saisonniers demeurent bonnes pour les semaines à venir puisque plusieurs commerces et restaurants cherchent encore des employés en raison de la levée des mesures sanitaires.
Un récent sondage de la Fédération des Chambres de commerce démontre par ailleurs que 86 % des entreprises québécoises estiment être en situation de rareté de main-d’œuvre. De plus, 74 % des employeurs affirment avoir des postes vacants affichés depuis plus de 90 jours.
Pour sa part, afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre, Québec investira 30 millions $ de plus sur quatre ans dans le Programme de formations de courte durée (COUD). Objectif? Privilégier les stages dans les professions que priorise la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) en agroalimentaire, électrification des transports, économie verte et aéronautique.
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