À l’aube du temps des fêtes, la COVID-19 ne s’essouffle pas au Canada. Qu’en est-il du taux de chômage et de l’état du marché de l’emploi au pays ?
Rappelons d’abord quelques chiffres tirés des données de Statistique Canada : en février 2020, tout juste avant que la pandémie frappe l’économie canadienne de plein fouet, le taux de chômage s’établissait à 5,6 % au pays. En mai, au plus fort du confinement, il atteignait un sommet de 13,7 %. Et voilà qu’en novembre 2020, il se fixait à 8,5 %, soit un recul de 0,4 point de pourcentage par rapport à octobre.
Toujours selon l’agence fédérale, le chômage a même reculé au cours du dernier mois dans la majorité des provinces à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Au Québec, par exemple, il est passé de 7,7 % en octobre 2020 à 7,2 % en novembre.
Ralentissement dans l’emploi
La croissance de l’emploi a toutefois connu un certain ralentissement. En effet, les données de Statistique Canada indiquent que l’économie canadienne a permis de créer 62 000 emplois en novembre, comparativement à 84 000 en octobre et à 378 000 en septembre.
Cela dit, l’emploi regagne tranquillement du terrain au pays avec une augmentation moyenne de 2,7 % par mois. Les gains de novembre concernent principalement des emplois à temps plein, avec l’ouverture de 99 000 postes. En revanche, 37 000 emplois à temps partiel ont disparu.
À noter : la situation de l’emploi s’est quelque peu améliorée en novembre chez les jeunes de 15-24 ans, une catégorie de travailleurs durement touchée par la pandémie.
Recrutement dans l’industrie du jeu vidéo
Le confinement a entraîné une forte demande en création de jeux vidéo. Pour répondre à cette demande, l’industrie du jeu vidéo embauche donc intensément en ce moment. Ce n’est pas un hasard si, dernièrement, le site de recherche d’emploi Indeed révélait que les postes de programmeurs, de développeurs informatiques et de designers de jeux vidéo étaient parmi les postes les plus affichés au pays, avec ceux de préposés aux bénéficiaires, d’infirmières et d’assistants techniques en pharmacie.
Avis aux intéressés : chez Behaviour Interactif, une entreprise montréalaise, 145 postes sont à pourvoir. Pour sa part, l’entreprise de Vancouver Phoenix Labs compte créer 250 emplois d’ici un an.
Effet domino
Depuis le début de la pandémie, les secteurs de la restauration et du tourisme tournent au ralenti. Par conséquent, les entreprises desservant habituellement les restaurants, les hôtels et les édifices publics voient leurs chiffres d’affaires fondre à vue d’œil.
C’est le cas de la papetière Cascades, qui a annoncé en novembre la fermeture de son usine de Laval, spécialisée dans la fabrication de serviettes de table destinées à ce marché. Bien que Cascades promette de relocaliser les 54 employés touchés par cette décision, certains ne seront pas en mesure d’être affectés à d’autres usines.
La pandémie de COVID-19 fait également battre de l’aile le secteur de l’aviation. La preuve : l’aéroport Pearson de Toronto a vu son achalandage chuter de 69,5 % en 2020 comparativement à 2019. Parmi les 50 000 personnes qui y travaillent habituellement, plus du quart ont été mis à pied de façon temporaire ou permanente.
L’arrivée des vaccins contre la COVID-19 pourrait cependant redonner une lueur d’espoir à ces industries qui naviguent depuis trop longtemps dans le noir.
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