Le Québec traverse une période féconde en développement des technologies de l’information (TI) et les offres d’emploi foisonnent. Mais cela ne signifie pas que les chercheurs d’emploi en TI peuvent négliger le processus de recrutement. Regard sur les erreurs à éviter.
En entrevue d’embauche, les professionnels des TI auraient tendance à médire au sujet de leurs précédents employeurs! C’est l’une des informations révélées par un sondage récent de la firme californienne Robert Half Technology, qui dévoile aussi que les employeurs se méfient des trop nombreux candidats dont le cv regorge d’une énorme quantité d’emplois occupés pendant de très courts laps de temps. La pratique est évidemment acceptée de la part des travailleurs autonomes, mais considérée problématique chez ceux qui occupent des postes salariés.
« La médisance au sujet des anciens employeurs est effectivement un défaut que j’ai très souvent observé chez les chercheurs d’emploi en TI », remarque le recruteur TI Eric Turcotte, vice-président de l’agence Alteo. « Parler en mal de l’ancien patron est une pratique à proscrire dans tous les secteurs d’emploi, parce que les employeurs recherchent généralement une personne positive qui sait créer une bonne chimie avec son équipe. Les professionnels des TI se le permettent pourtant beaucoup, vu l’abondance des offres d’emploi. C’est une erreur. Aucun patron n’appréciera vos médisances. C’est un milieu hautement collaboratif, alors votre capacité à cultiver des relations harmonieuses, votre attitude d’humilité, de curiosité et de flexibilité, seront exigés. »
Chercheurs d’emploi en TI: valorisez votre spécialisation
En Amérique du Nord, tous les postes sont désormais hautement spécialisés. Croire que vous pourrez postuler sur toutes les offres en misant sur votre polyvalence est une utopie. « Il est important de lire très attentivement le descriptif du poste, précise Eric Turcotte. Le secteur s’est beaucoup ramifié ces dernières années et a entraîné une recherche de compétences très spécifiques et surspécialisées. N’hésitez pas à reprendre carrément le vocabulaire du descriptif d’emploi dans votre cv, si les compétences recherchées correspondent à votre parcours. »
Les statistiques montrent aussi que les chercheurs d’emploi ne sont pas assez bien préparés à répondre à des questions techniques en entrevue. Or, plus de 60% du temps d’entrevue serait consacré à ces questions techniques. « Il est difficile de prévoir quelles questions seront posées ; il faut donc se préparer avec beaucoup de sérieux », ajoute le recruteur.
Une évidence : le marché montréalais nécessite une maîtrise du français et de l’anglais. De nombreux postulants, qu’ils soient francophones, anglophones ou allophones, négligent l’importance du bilinguisme.