Les entreprises innovantes ou en pleine transformation ont tout intérêt à se tourner vers la méthodologie agile pour mener leurs projets à bien. Introduction à la méthode.
« La première fois que l’on fait un projet agile, ça peut être déroutant », admet Simon Leblanc, un gestionnaire de projet TI qui a l’expérience des deux approches, traditionnelle et agile. « Il faut changer nos réflexes de gestionnaire. »
Dans l’optique traditionnelle de la gestion de projet, on définit dès le départ un budget, des objectifs et des livrables, puis on échelonne le travail sur un période de temps fixe, avec un produit final à la clé. À l’opposé, l’approche agile relève davantage du work in progress.
« Nous y allons par itération, explique Simon Leblanc. On commence avec un petit budget, pour livrer au client une première phase qui fonctionne. C’est une approche dans laquelle le client est très impliqué. Ça fonctionne bien pour les projets innovants ou transformationnels qui ont beaucoup d’inconnus. La méthodologie agile est flexible et permet de faire des ajustements en cours de route. »
La méthodologie agile: un cadre de référence
À l’origine, la méthodologie dite « agile » a été pensée et popularisée au tournant des années 2000 par les 17 experts qui ont écrit le Manifeste pour le développement Agile de logiciels.
L’approche est axée autour de 4 valeurs (les individus sont plus importants que les processus, un logiciel qui fonctionne est plus important qu’une documentation détaillée, la collaboration avec le client et l’adaptation au changement) ainsi que 12 principes, incluant l’obligation de livrer un logiciel opérationnel à toutes les étapes du processus.
Aux gestionnaires qui veulent faire la transition de la méthodologie traditionnelle à la méthodologie agile, Simon Leblanc suggère d’aller d’abord chercher une certification ou de se faire accompagner par un coach agile ou un bon scrum master (qui est un peu l’équivalent du gestionnaire du projet dans la méthodologie agile), pour s’assurer que l’on comprend bien les principes de base.
« Il existe également des firmes spécialisées dans l’accompagnement de l’approche agile », précise le gestionnaire de projet.
De plus, ce type de projet demande des conditions particulières pour bien fonctionner. Non seulement faut-il une équipe autonome, capable de travailler de manière étroite pour gérer les risques liés à la méthodologie agile, mais ça prend aussi un client qui veut s’impliquer.
« Pour moi, le critère le plus important est la disponibilité du client. On a besoin d’un client qui peut s’impliquer dans le projet, car on a besoin de lui pour prendre des décisions rapidement. Autrement, on perd les gains que nous apporte cette méthodologie. »